Les quatre formes de la mentalisation


Une personne tient un prisme dans sa main

Historiquement, la psychanalyse s’est beaucoup intéressée à révéler les contenus inconscients qui guident le comportement. Aujourd’hui, bien que cette tradition reste ancrée, les théories psychodynamiques s’intéressent davantage à la manière dont les contenus inconscients sont gérés, tolérés, et élaborés par la personne. On est donc passé d’un paradigme où on privilégiait le levé du refoulement, donc en faisant paraître des contenus, vers un paradigme où on examine la transformation du contenu. Ce nouveau paradigme est notamment porté par la théorie de la mentalisation. La mentalisation est un concept qui tente de caractériser la qualité d’une pensée sans s’attacher à son contenu. Il s’agit de chercher à comprendre comment les individus gèrent les expériences affectives.

Mais pourquoi la mentalisation est-elle importante en pratique clinique ? Selon le Dr Serge Lecours, professeur de psychologie à l’Université de Montréal, il est essentiel que les interventions du psychothérapeute s’ajustent au niveau de mentalisation du client, car ne pas reconnaître la forme de mentalisation peut amener à des malentendus douloureux.

Il existe 4 formes de mentalisation : la forme téléologique, la forme équivalence psychique, la forme « comme-si » et la forme réflexive. Chacune de ces formes correspond à une qualité de mentalisation de plus en plus élevée. Chez les adultes, on peut les reconnaître à l’aide de plusieurs indicateurs. Ainsi, la forme téléologique est caractérisé par le manque de mots pour parler des émotions. La forme d’équivalence psychique est caractérisée par une intensité émotionnelle excessive (p. ex. détresse, émotion clivée) et par un discours en termes absolus (p. ex. jamais/toujours). Dans cette forme de mentalisation, l’émotion est souvent invisible car elle est mal tolérée et régulée par les défenses. La forme du « comme-si » se manifeste par l’intellectualisation (p. ex. des images abstraites qui semblent absentes de sens) et par l’hypermentalisation, soit une mentalisation excessive et inexacte. Enfin, la forme réflexive est caractérisée par la capacité à identifier les émotions des autres (théorie de l’esprit) et à évoquer ses propres émotions.

Bien identifier les différents niveaux de mentalisation permet d’éviter de s’adresser à nos patients sur le mauvais mode. Afin de pouvoir acquérir une meilleure compréhension de ce concept psychanalytique complexe, n’hésitez pas à vous inscrire à la formation en ligne sur la mentalisation par Dr Serge Lecours !

Gabrielle Ciquier, M.Sc

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