1. La pratique méditative est validée scientifiquement.
Il existe une multitude d’études sur les effets de la pleine conscience, notamment sur la dépression et la douleur. Les patients décrivent fréquemment la thérapie de pleine conscience comme une expérience positive qui diminue le stress et la dépression. La force de l’approche méditative repose principalement sur la présence de protocoles détaillés et validés par plusieurs types de populations, et sur une littérature foisonnante validant scientifiquement (par le biais de méta analyses notamment) l’efficacité de cette pratique.
2. La méditation est une pratique complémentaire.
L’approche méditative occidentale est centrée sur la pratique de la pleine conscience et s’inscrit dans des pratiques complémentaires : yoga, psychoéducation, discussion en groupe. Actuellement, il existe plusieurs programmes (cycles) de méditation. Parmi les plus connus ; le cycle MBSR (réduction du stress basée sur la pleine conscience) et le cycle MBCT (prévention des risques de rechute dépressive basée sur la pleine conscience).
3. La méditation est une approche intégrative.
La méditation peut s’inscrire dans d’autres thérapies comme par exemple la « thérapie d’acceptation et d’engagement » (ACT). Cette thérapie entraine le contact avec le moment présent, l’acceptation des ressentis, la distanciation des pensées, la connexion avec l’expérience profonde de soi, la reconnaissance de ses valeurs et donc l’action dirigée vers les valeurs. L’introduction de la pleine conscience dans l’ACT permet de renforcer l’acceptation, le détachement des pensées, la présence dans chaque moment quotidien via la direction de l’attention (dans les pratiques informelles par exemple).
4- La méditation est un soutien pour le thérapeute.
La pratique méditative peut vous aider personnellement. En effet, les professionnels de la santé mentale ont un niveau de stress élevé et présente un risque élevé de fatigue de compassion et de traumatisme vicariant. La pratique de la méditation peut également vous aider professionnellement. En effet, cela développe l’écoute attentive, la conscience de soi et des autres, l’acceptation et la réceptivité aux pensées et sentiments des autres, l’autorégulation et la compassion pour soi-même et autrui.
5- La méditation est un outil valorisant la pratique clinique.
Les thérapeutes de pleine conscience ont une écoute attentive très développée et une présence complète auprès de leurs patients. Cela développe considérablement l’alliance thérapeutique. La pleine conscience des pensées, des émotions et des jugements durant les situations difficiles diminue les attitudes défensives du thérapeute et augmente sa tolérance à la détresse (il gère mieux son anxiété).
Danaë HOLLER (Psychologue)