1. Effectuez une évaluation complète et approfondie des symptômes présentés par le client/patient avant de tirer des conclusions hâtives.
Les principaux symptômes des attaques de panique peuvent être interprétés à tort comme étant liés à d’autres conditions physiques, telles que les maladies cardiovasculaires ou respiratoires, le sevrage de médicaments ou d’alcool, l’intoxication ou même l’hypotension. Ainsi, une évaluation poussée des symptômes présentés, des antécédents médicaux et des antécédents en santé mentale sont nécessaire pour un diagnostic précis du trouble de panique.
2. Offrir de la psychoéducation aux clients/patients ainsi qu’une explication du processus de traitement.
Il est nécessaire de démystifier les symptômes du trouble de panique et d'expliquer les causes, les motivations, les justifications et les facteurs contributifs. Pour que les clients puissent poursuivre une thérapie et progresser dans leur traitement avec succès, il est également essentiel d'expliquer pourquoi une exposition intéroceptive et « in vivo » est nécessaire dans le processus.
3. Fournir aux clients/patients les quatre stratégies pour faire face aux attaques de panique.
Ceci inclut d’accepter les sensations, de cesser de craindre le pire, d’attendre que la peur disparaisse, et de ne pas fuir la situation. En utilisant ces stratégies face à une attaque de panique, les clients apprendront à tolérer cette expérience désagréable jusqu'à son apaisement. À la suite d'expositions répétées, ces réponses physiologiques mésadaptées deviendront de moins en moins fréquentes.
4. Ne combinez pas les médicaments avec une thérapie cognitive-comportementale (TCC) sauf si nécessaire.
Selon les recherches, la thérapie combinée n’est pas plus efficace que la psychothérapie seule. La médication peut être considérée pour les clients ayant des difficultés avec la TCC ou refusant de participer à une psychothérapie, pour les clients qui refusent l'exposition aux symptômes d'attaques de panique ou pour lequis clients pour lesquels la psychothérapie seule est insuffisante. En règle générale, une réduction de médication est recommandée tout au long du traitement.
5. Ne pas introduire de stratégies de respiration lors d’une exposition intéroceptive.
Bien que la respiration diaphragmatique et la relaxation progressive soient efficaces pour réduire l'anxiété générale, elles ne sont pas recommandées pendant le traitement d'exposition. Comme les médicaments, les techniques de respiration contrôlée peuvent entraver la capacité du client à faire face aux symptômes de l’anxiété et à les tolérer pendant une crise de panique. Autrement dit, les techniques de respiration peuvent devenir des stratégies d’évitement, empêchant une exposition appropriée et, par conséquent, un succès thérapeutique.
Pour en apprendre davantage, et pour apprendre comment traiter le trouble panique avec succès, suivez la formation en ligne du professeur Claude Bélanger (voir à droite).
Michelle Da Paz, M.Sc.
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