La lutte contre les surdoses passe aussi par la psychothérapie


A man standing in pitch black with hundreds of tiny blue lights behind him

Photo by Daniel Jensen



Environ 585 000 personnes dans le monde sont décédées d’une surdose (ou overdose) de substance psychoactive en 2017 et la plupart de ces décès auraient pu être évités.

L’usage problématique, l’abus et la dépendance aux substances psychoactives est un phénomène répandu qui touche toutes les catégories de la population indépendamment du genre, du niveau socio-économique, de l’âge ou de l’origine ethnique et culturelle. Au Canada par exemple, environ une personne sur cinq a présenté au cours de sa vie un trouble lié à l’utilisation d’une substance telle que l’alcool, le cannabis, la cocaïne, etc. ou un médicament sur ordonnance, un opioïde notamment.

Les impacts négatifs du mésusage de substances psychoactives sur le plan social et sur le plan de la santé physique et mentale sont multiples et bien connus. Ils s’inscrivent sur un continuum de gravité allant de petits conflits à des ruptures relationnelles, de quelques manquements au travail à la perte d’emploi, de maux de ventre à des cancers ou troubles cardio-vasculaires, d’une humeur maussade le lendemain à un trouble de l’humeur, de blessures mineures à des séquelles majeures. Le décès accidentel lié à une surconsommation est également une des conséquences possibles ; c’est un fléau régulièrement dénoncé dans les médias et bon nombre d’États et d’organismes spécialisés tentent désormais de le combattre.

Outre les mesures de prévention s’adressant à la population, des actes importants et ciblés peuvent être menés par les professionnels de la santé mentale directement auprès des patients qui les consultent. Chaque 31 aout, la Journée internationale de sensibilisation aux surdoses nous le rappelle ! Or, selon le psychologue Andrew Tatarsky, il n’est pas rare que les psychologues et psychothérapeutes soient réfractaires à accueillir les personnes souffrant d’une dépendance ou présentant des conduites de consommation à risque.

Plusieurs préjugés partagés et entretenus par les cliniciens semblent contribuer à cela : « ce sont des patients trop difficiles », « on ne peut pas faire de la psychothérapie avec quelqu’un qui consomme »,  « la dépendance est une maladie organique incurable », etc. Or, ces préjugés ne correspondent pas à la complexité de la réalité clinique et ils nuisent aux personnes qui cherchent de l’aide et qui pourraient bénéficier d’un travail psychothérapeutique.

Certes, la plupart des patients qui présentent des problèmes de consommation de SPA ne sont pas disposés à arrêter même si leur situation les inquiète beaucoup. Renoncer à tout moralisme, apprendre à travailler l’ambivalence et commencer un traitement là où se trouve le patient : c’est le positionnement du Dr. Tatarsky.

Même si la consommation est active, il est possible d’élaborer des buts à la psychothérapie et d’encourager de petits changements. Il s’agit de développer une expérience relationnelle correctrice, d’aider le patient à mieux comprendre son recours à la substance et de favoriser une meilleure régulation des émotions. Il est également nécessaire d’outiller la personne afin qu’elle puisse retrouver davantage de contrôle et de liberté : la mindfulness, la restructuration cognitive et l’apprentissage de diverses habiletés sont ainsi proposés au besoin.

Tout au long de sa pratique clinique et au gré des avancées de la recherche scientifique, Dr. Andrew Tatarsky a progressivement intégré plusieurs techniques et modèles théoriques afin d’offrir une psychothérapie efficace et bienveillante, ajustée à une patientèle qui consulte pour un usage problématique, un abus ou une dépendance aux substances. En dehors des querelles épistémologiques et idéologiques souvent rencontrées dans le champ des addictions, le Dr. Tatarsky évoque avec passion son expérience clinique et guide les cliniciens vers une méthode de travail inspirante.

Christelle Luce, Ph.D, Psychologue

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