Les bonnes pratiques en télépsychologie


Un laptop avec une tasse de café et un bloc note

Photo by Andrew Neel on Unsplash



Dans des posts précédents, l’équipe d’Asadis a abordé plusieurs points à garder en tête pour offrir de l’intervention à distance (télépsychologie, télépsychothérapie), notamment en ce qui a trait aux diverses considérations technologiques et au consentement du client. Dans ce qui suit, nous vous présentons quelques recommandations additionnelles tirées de guides de bonne pratique pour l’intervention à distance (un premier guide qui pourrait vous intéresser est le Guidelines for the Practice of Telepsychology de l’American Psychological Association. Ce guide, disponible en anglais, a été traduit par l’Ordre des psychologues du Québec sous le titre _Guide de pratique concernant l'exercice de la télépsychologie_). 

Connaitre les limites de votre compétence

Lorsque vous offrez de l’intervention à distance, vous devrez vous assurer de bien connaitre les moyens technologiques que vous utiliserez pour vos interventions. Si vous n’êtes pas à l’aise avec le logiciel ou la plateforme web que vous comptez utiliser, prenez le temps de vous renseigner!

Anticiper les difficultés techniques

Qui dit technologie, dit bug potentiel. Avant de débuter une séance, assurez que vous avez expliqué à votre client ce qui doit être fait si vous perdez la communication. Qui rappellera qui? Et comment?

Débuter les rencontres vous-même

Il est plus facile d’établir soi-même la communication avec le client. Cela vous permettra de débuter la rencontre quand vous serez prêt et vous évitera d’être pris par surprise.

Prévoir un plan de contingence

Votre client présente un risque pour lui-même (par exemple, il est suicidaire) ou pour les autres? S’il met fin abruptement à la conversation après vous avoir parlé de ses idéations suicidaires, comment interviendrez-vous si vous n’êtes pas en mesure de rétablir l’appel en visioconférence? Avant de débuter un traitement, vous devriez donc envisager de demander l’adresse complète de votre client lors de l’appel, et un numéro de téléphone pour le rejoindre au besoin. Vous devriez aussi lui avoir demandé le nom et coordonnées d’un parent ou ami mais aussi de l’hôpital ou du service de santé mentale le plus près de chez lui. Vous pourrez toujours demander leur intervention si nécessaire. 

Évaluer en continu

Il est souvent plus difficile d’apprécier l’état d’autrui en visioconférence qu’en personne. Prenez le temps de « prendre le pouls » de votre client avant de vous lancer dans de grandes interventions!

Mais avant tout, assurez-vous de ne pas être en situation d’exercice illégal!

Les frontières n’existent plus lorsque la thérapie se fait sur le web. Mais les lois et règlements, eux, demeurent ! L’exercice de la psychothérapie étant réglementée dans plusieurs pays, vous devez vous assurer que votre pratique est conforme aux lois en vigueur. Par exemple, si vous êtes un psychologue français, et que vous appelez votre client depuis la France alors que ce client est lui aussi en France, il n’y a aucun problème. Mais qu’en est-il si votre client est au Québec? Ici aussi, pas de problème puisque selon la juridiction québécoise, c’est le client qui se « déplace » vers le psy, même lorsque le service est offert sur le web. C’est donc un peu comme si le service était rendu en France, même si le client est au Québec. Mais dans la plupart des provinces canadiennes et aux États-Unis, c’est l’inverse. On y considère que c’est le psy qui se « déplace » vers le client. Ainsi, si vous êtes en Belgique et que votre client est en Louisiane, vous êtes en situation d’exercice illégal…

Christelle Luce, Ph.D.

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